La culture pour tous?

Bon un billet d'humeur parce que je suis tombé sur un truc ce matin sur fessebook.

Un groupe pour créer un label indépendant.

Le sujet fait débat parmi nous (il paraît...), mais j'ai pas eu l'occasion d'en débattre vraiment.

On a l'image de l'artiste qui souffre qui doit endurer la mort pour pouvoir créer. L'espèce d'image romantique du gars en galère qui raconte sa life en chanson ou en image...
On a l'image de l'artiste qui fait les prime time, qui a son jet privé, des tournées prévues pour les trois ans à venir, qui gagne plein et plein et qui fait des procès à Voici quand une photo de lui avec sa maîtresse parait dans la presse people.
Et quand l'artiste qui galère finit par percer, il passe dans la seconde catégorie.
Parce que dans un cas comme dans l'autre, c'est de la culture avec un grand Q. De la culture qui vient d'en haut, avec une image de la réussite trop souvent fourvoyées par une image de droite, la thune, les belles voitures, une villa et des filles à volonté (je sais c'est une caricature...)

Parce que dans un cas comme dans l'autre, artiste c'est un métier. Donc plutôt qu'un outil de transformation social, l'art devient un moyen de promotion personnel.
C'est encore de la caricature, mais bon y a peu de métiers qui ont pour vocation la transformation sociale (à part dans l'éducation populaire...)

Et la question de precaritas mériterait un très long mémoire. Y en a un qui va recevoir un long coup de téléphone et une après midi à discuter si je trouve le temps.

Vala, maintenant j'ai plus les idées en ordre... Je sais plus ce que je voulais dire. Il me faut un long trajet en train et en solitaire pour y réflechir et y prendre des notes, j'y arriverais pas sinon.

Donc, il y a la culture avec un grand Q, la culture faite par les artistes qui considèrent l'art comme un métier, la culture qui finit par tomber dans le domaine commercial et qui participe à la cohésion du système actuel (la c'est très raccourci, je sais...).
Et il doit y avoir l'opposé, la culture avec un petit c, la culture que tout le monde peut s'approprier, peut construire, la culture à laquelle chacun peut apporter sa pierre. Pas le truc qui vient d'en haut, qu'on prend, qu'on aime ou qu'on aime pas, mais auquel on ne peut pas toucher. La vraie culture, celle qui change la vie, c'est celle qu'on peut transformer, adapter. Un réseau culturel qui accepte et qui respecte tous les styles, parce que chaque milieu possède ses références, ses modèles, ses conceptions. Et dans tous les styles on peut parler de resistance à un système qui maltraite et qui exploite la majorité de la population. Redonner la parole au gens plutôt que de les laisser en simples écouteurs.
Théâtre forum, creative commons, il y a de nombreux moyens.

La culture par tous alors....