Pensez à commencer par le début...
Avec ces ingrédients : le spectateur s'identifie au gentil héros blanc et souhaite vivre comme lui, il rejette les méchants et leur façon de vivre. Mais surtout, grâce aux caractéristiques techniques, le spectateur en a plein la vue, le film renvoi à ses instincts primaires évitant de le faire réfléchir, la durée des scènes saccadées ne laisse place qu'à l'action. Bref le spectateur est hébété, heureux d'avoir passé un bon moment sans réfléchir. Le résultat : le film parce qu'il atteinds les « instincts » du spectateur, a justement imprimé dans ces « instincts » la « bonne » et la « mauvaise » façon de vivre pour être un héros. Il a en plus été habitué à voir des scènes saccadées, et a été conditionné à ne pas réflechir devant l'image. Par ailleurs, en achetant sa place il a participé au financement de la multinationale productrice. Il faut le préciser, pas de marionettiste obscur derrière tout ça, personne ne tire réellement les ficelles. Tout simplement, le scénario du film est classique et ne remet pas le spectateur en question donc ce dernier aime bien l'histoire parce qu'il n'aime pas être remis en cause dans sa façon d'être, les effets spéciaux et l'action en mettent plein la vue, le spectateur aime bien ça aussi. Mais attention, tous ces ingrédients ne sont pas la pour soumettre le spectateur au système, ils sont là pour que le film fasse beaucoup d'entrées. C'était l'objet de la Seconde leçon, il est plus simple de faire un film avec des ingrédients simples et il est plus simple pour le spectateur de n'avoir pas à réflechir. Pour des raisons commerciales, une grande publicité est faite autour du film et ne pas l'avoir vu fait passer les gens pour des personnes « hors du coup ». Ainsi, le film étant incontournable de nombreuses personnes iront le voir, se faisant par la même « éduquer » malgré eux. Ils enregistrent des comportements sociaux qu'ils reproduiront et acceptent le monde tel qu'il est. Ainsi, la diffusion du cinéma hollywoodien facilite le déploiement de l'économie capitaliste sur l'ensemble de la planète en rendant désirables certaines attitudes et certains comportements là où ceux-ci n'étaient pas jusqu'à lors valorisés. En effectuant ces changements culturels, il rend possible des changements économiques et sociaux, rendant désirable le système favorable au capitalisme.