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  • : Bon ben voilà, après animotion j'ai décidé de faire un vrai blog... Enfin vrai, genre, un truc ou je peux mettre mes boulots, vidéo, photos, textes et poèmes, images et tout et tout! Bon sûr comme d'hab c'est raconté à la Seb alors faut pas m'en vouloir
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18 octobre 2006 3 18 /10 /octobre /2006 19:50
 

...on touche le fond.


« Au début, c’était rigolo. Et puis, ça portait pas à conséquence, c’était juste pour s’amuser. De toute façon tout le monde le faisait, c’était presque obligé… C’est seulement quand je suis rentrée chez moi et que j’ai réfléchi, alors ça me paraissait plus drôle du tout. C’était simplement stupide et j’aurais préféré ne pas y être. Après on en a parlé entre nous, on avait tous un peu honte mais on s’est convaincu que c’était normal et que finalement c’était pas grave... »


L’intégration.


Avant de parler de bizutage, il est nécessaire de parler « d’intégration », le bizutage n’étant que l’aspect de l’intégration niant la dignité de la personne.

On pourrait penser que le but de l’intégration serait de mettre à l’aise les étudiants de première année. De les faire se connaître, et de leur présenter une image juste de l’enseignement supérieur, c'est-à-dire avant tout un lieu d’émancipation, de savoir, de recherche, de respect mutuel, un lieu où se forger un esprit critique et devenir un citoyen à part entière. Dans les faits, l’intégration est plus souvent l’occasion d’installer une domination des anciens sur les nouveaux et de légitimer cette domination sur des bases arbitraires. Le fait que de nombreux étudiants refusent de se prêter à l’intégration prouve qu’il existe un réel malaise dans ce domaine.


Une méthode bien éprouvée.


Le faux cours : lors de l’accueil des étudiants, il est courant qu’un étudiant, voire même qu’un enseignant (et c’est plus grave, car il s’agit dans ce cas d’un fonctionnaire du service public), fasse un cours aux étudiants de première année d’un niveau bien supérieur à celui attendu. Officiellement, il s’agirait « que les nouveaux n’aient pas la grosse tête parce qu’ils ont réussi à entrer en première année et qu’ils se remettent en cause... ». Dans les fait, il s’agit d’une méthode bien connue de déstabilisation, rendant les élèves plus vulnérables à la suite de « l’intégration ». De plus, en faisant croire aux élèves qu’ils n’ont pas le niveau, le faux cours renforce la position de domination des élèves des années supérieures, élément fondamental des buts réels de l’intégration.


Le devise, le serment, la prosternation : il est souvent demandé aux élèves « intégrés » de se prosterner devant un ancien, de prêter serment sur un code arbitraire ou de crier une devise toute aussi arbitraire et bien souvent en totale décalage avec ce que représente l’enseignement supérieur et son rôle émancipateur ou formateur. Là encore il s’agit d’instaurer une hiérarchie et de donner une position dominante aux « anciens », en prêtant serment, l’élève s’assujetti consciemment ou non à des normes arbitraires qui renforcent ou confortent la domination des auteurs de ces normes.


Les chants paillards : Pratique usuelle lors de l’intégration, demander aux premières années de chanter des chansons paillardes (souvent sexistes ou homophobes), pour « détendre l’atmosphère ». Il s’agit en réalité d’installer une norme culturelle et une cohésion de groupe autours de valeurs bien précises. En installant ces valeurs comme normales et comme étant le « standard » du milieu étudiant, il s’agit en réalité d’installer un cadre favorisant une attitude et une vision particulière de l’enseignement supérieur, cadre qui donne raison et qui conforte les « anciens » et les auteurs de l’intégration ou du bizutage.


Une intégration bien réussie ?


Après une intégration suivant la « méthode » ci-dessus, les premières année ont appris à respecter les anciens sur des bases arbitraires, on appris à leur obéir et à réaliser leur demandes. Ils ont également intégrés un ensemble de normes et d’attitudes qui vont naturellement favoriser un type de comportement particulier, comportement impliquant notamment l’assujettissement aux auteurs de l’intégration et la consommation d’alcool (bien pratique pour assurer la santé financière des cafétérias gérées pas les amicales étudiantes). Bref, il ne faut pas voir dans l’intégration telle qu’elle est faîte aujourd’hui une mise en relation des premières année, mais bien une manipulation visant à asseoir et à rendre légitime une relation dominant/dominé entre nouveaux et anciens.


Et le bizutage ?


Les actes de manipulation perpétrés durant l’intégration ne sont pas punis par la loi, seuls les actes niant le respect de la personne et donc en contradiction avec les droits de l’homme et du citoyen sont répréhensible. Ainsi, le bizutage se définit comme suit : Toute personne en amenant une autre à commettre un acte humiliant ou dégradant avec ou contre son gré, dans toutes manifestation liée au milieu scolaire ou socio-éducatif.

Il est important de noter deux points : le bizutage ne concerne pas seulement la rentrée. Toute action menée dans le cadre éducatif peut tomber sous le coup du bizutage : un séjour au ski organisé par l’université, une soirée étudiante, bref, il n’est pas seulement question d’intégration. Second point, il est question de bizutage quand bien même la victime serait « volontaire » de se faire rabaisser ou humilier. La loi considère qu’il peut exister une pression morale du fait de la position de « supériorité » de la personne qui demande à l’autre de réaliser un acte humiliant ou dégradant.

Concrètement, certaines actions sont directement considérées comme du bizutage, le fait de porter atteinte à l’intégrité physique ou à l’image d’une personne (maquillage, déguisement ou autre) tombe directement sous le coup de la loi. Les actions liées à la sexualité également, dans la mesure où il s’agit de la vie privée de l’individu. Aujourd’hui, il est du devoir de tout individu de se battre contre le bizutage. Avec comme objectif, l’émancipation de la personne et la défense de la dignité humaine, il est inconcevable d’accepter que certains mettent en place une situation de dominant/dominé et en abuse pour renforcer cette domination voire pour en profiter.

Bien souvent, les bizuteurs, ne font que reproduire ce qu’ils ont vécu eux même, sans y mettre plus de sens, il est donc essentiel de travailler cette question en amont et en partenariat avec tous les acteurs de la vie étudiante.


Peut-on faire une « vraie » intégration ?


A l’heure actuelle, l’intégration ne permet pas réellement d’installer un climat propice à l’émancipation personnelle de chacun, or entrant dans l’enseignement supérieur, l’intégration devrait avoir pour objectif : la rencontre entre les étudiants, la connaissance du milieu et le placement des bases de la vie d’adulte et des responsabilités qui y sont liées. L’intégration doit permettre à TOUT LE MONDE de se sentir à l’aise, en ce sens, un nombre important de « jeux » stupides doit impérativement être bannis. Les logiques de dominations doivent être exclues, Les premières années ne doivent pas se mettre au service des étudiants plus avancés, que ce soit en réalisant leurs « caprices » ou en exécutant une série d’épreuves sous leur ordre, il faut inverser cette situation en plaçant les étudiants de seconde année au service des primo-entrants. A cette fin, il faut mettre en place un groupe de travail inter associatif qui élabore une nouvelle manière d’accueillir les étudiants à l’université.

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commentaires

C
Salut je suis le CD que t'as fait souffrir, je t'informe que je vais porter plainte contre toi pour bizutage.<br /> En plus tu as mis la vie de beaucoup d'innocents en danger en me faisant souffrir sur les rails du tram, j'ai des amis qui se sont vu retirer leur abonnement pour avoir posé une pièce de 10F sur les rails une fois, je pense que tu en mérites autant!
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S
Héhé, un fantome... Le CD a été abatu, et les obsèques ont eu lieues il y a trois ans... Il y a prescription aujourd'hui, et puis il ne s'agit pas de bizutage mais d'homicide volontaire, j'assume...<br /> Pis pour le TRAM j'ai pas d'abonnement, donc aucun risque et en plus la vidéo a été faite en partenariat avec la CTS.<br /> Mais c'est bien d'y avoir pensé... Si si<br />  
N
TU as raison de te battre contre ces pratiques idiotes, Seb, je t'encourage et te félicite pour ton courage.<br /> En plus ton blog est de plus en plus beau.
Répondre
S
Et ben merci beaucoup. Et ça me vient du fond du coeur.

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