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29 septembre 2006 5 29 /09 /septembre /2006 16:58
 

Sectorisation scolaire, garantie de la mixité sociale.



La sectorisation, ou carte scolaire est fustigée à gauche comme à droite. Soi disant frein à la liberté des familles de « choisir » l’école, le collège ou le lycée dans lequel leurs enfants iront étudier... Choisir son établissement... Il devrait s’agir du service public de l’éducation, donc d’un bien accessible à tous, égalitaire, dans lequel tous les élèves devraient réussir de la même manière, ou en tout cas avoir la possibilité de réussir de la même manière. Ainsi, si le système éducatif fonctionnait normalement, demander à choisir son établissement, serait comme demander à choisir le centre du trésor public duquel on devrait dépendre. Cependant, le système éducatif ne fonctionne pas correctement, il est malade des différentes politiques menées depuis bien longtemps. La pédagogie n’est plus adaptée au public reçu, le manque de moyens tant financier qu’humain est criant et la misère sociale de nombreux quartiers est désastreuse. La sectorisation scolaire telle qu’elle existe aujourd’hui a créé de nombreux ghettos où l’échec scolaire atteint des seuils importants, où la violence s’aggrave et où les enseignants ont du mal à trouver des solutions à cet échec du système. En parallèle, les familles demandent des dérogations pour « échapper » à ces établissements, en comptant sur des options rares ou sur d’autres « failles », dégradant et l’image de l’établissement et la mixité sociale. L’école est malade, mais comme tous les malades, plutôt que de l’achever il faut la soigner. Aussi il n’est pas acceptable d’entendre à gauche des arguments comme la suppression de la carte scolaire, cette mesure n’aurait comme seul effet d’aggraver la situation, renforçant les bons et les mauvais établissements et créant une disparité entre les quartiers encore plus forte qu’elle ne l’est actuellement. Par ailleurs, le soi disant « choix » de l’établissement converti le service public en un système commercial, dans lequel les établissements se font concurrence et les familles, en bonnes consommatrices choisissent l’école de leur enfants.

L’objectif de la sectorisation doit être le suivant : favoriser la mixité sociale et l’échange. L’école, le collège où le lycée du quartier est un lieu de rencontre entre les familles et les jeunes, un lieu où il est possible d’apprendre à accepter la différence, bref un lieu privilégié de socialisation. Pour que cet objectif soit atteint, il est important de mettre un terme aux dérogations accordées, il faut également améliorer les conditions d’études afin que chacun puisse réussir quelque soit ses moyens et mettre un terme à la concurrence entre soi disant « bons » et « mauvais » établissements. Enfin, il faut faire prendre conscience aux chefs d’établissements qu’ils ont un réel rôle à jouer dans la dynamisation du quartier, ainsi, les projets d’établissement devraient largement intégrer le rôle social de l’école dans le développement de son secteur d’implantation.

Ainsi, la sectorisation doit être revue, les zones couvertes par un établissement doivent dans la mesure du possible contenir des familles issues de toutes les couches sociales. Il n’est pas acceptable d’avoir une école pour les HLM et une école pour les beaux quartiers. Pour ce qui est du financement, il faut pouvoir mettre en place un système égalitaire pour tous les établissements. Plutôt que d’avoir certaines zones classées ZEP, sigle stigmatisant pour l’établissement et qui aboutit à laisser des établissements en difficulté parce que bien qu’implantés dans des quartiers « difficiles », ils ne remplissent pas les critères, il est nécessaire d’indexer les financements des établissement sur la base de la Catégorie Socio Professionnelle des familles du secteur. Ainsi, avec un financement inversement proportionnel à la CSP des familles, les écoles présentes dans des quartiers pauvres auront davantage de moyens que les écoles présentes dans des quartiers riches. Si l’on souhaite conserver un système d’écoles privées (même s’il serait temps d’en finir une bonne fois pour toutes...), la règle doit être la même, ainsi, une école privée accueillant des jeunes issues de familles des couches populaires aurait des subventions plus conséquentes qu’une école privée accueillant exclusivement des enfants issus de familles aisées. Au-delà du financement, il est possible d’indexer de la même manière le taux d’encadrement et le nombre de surveillants d’éducations, d’assistantes sociales et d’éducateurs présents dans l’établissement.

En parallèle, il s’agit de mettre un terme aux dérogations basées sur les options rares. Pour ce faire, le rectorat doit veiller à la répartition des options entre les différents établissements et à la mise en place d’une plage horaire banalisée sur toute l’académie pour ces options. Ainsi, les élèves pourraient suivre normalement leurs cours dans leur établissement de quartier et se rendre dans un autre établissement pour les options. Cette mesure doit être doublée par la gratuité des transports en commun pour les jeunes en formation afin d’être sûr que chacun puisse se rendre dans l’établissement en question sans frais supplémentaires. Cette mesure présente deux intérêts : le premier est que lors des plages horaires banalisées, les élèves rencontrent d’autres personnes issues d’autres quartiers, mais ayant tout de même un intérêt commun pour une matière particulière, le second est que l’existence d’options spécifiques et d’options rares dans chaque établissement permet de dynamiser tous les lycées et collèges et pas seulement les « mieux côtés » (qui actuellement sont les seuls à proposer des options rares) comme c’est le cas aujourd’hui. Cela permet en outre de commencer à faire disparaître l’image de « mauvais » établissements dispensée par les familles les plus aisées, leurs enfants pouvant parfaitement se retrouver dans un établissement implanté dans une zone défavorisée pour y suivre l’option et découvrir que l’établissement en question n’est ni pire ni meilleur qu’un autre. Ainsi, des solutions existent pour restaurer l’égalité et la mixité sociale et pour rendre à l’école l’image et le rôle qui lui revient. Mais ces solutions ne se trouvent pas dans la suppression de la carte scolaire, mesure de droite par excellence, peut importe celui ou celle qui la porte.

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